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Le Capharnaüm du Bonsaï
19 novembre 2007

L'ennemi public numéro 1

IMG_1084Après de somptueuses vacances à Luxor et après avoir tout récemment chevauché des chimères (!), je reviens à vélo... Comme beaucoup de Franciliens, j'ai prévu que les grèves des transports dureraient un bon bout de temps et me suis offert un beau vélo de ville rouge avec 21 vitesses. L'achat fut une drôle d'épreuve :  dimanche 11 novembre, direction Porte de Sèvres chez Décathlon vers 16h00, retour à la maison à 19h00... Moins les transports (bus et tramway à l'aller, vélo au retour !), environ deux heures pour le choisir, trouver un vendeur de disponible parmi une horde déchaînée de clients, lui indiqué mon choix, attendre le vélo dans la plus grande incertitude avec au dehors une mini tempête, trombes d'eau, tornades, vaches volantes (si si, j'en ai vu).
Et à partir de mercredi dernier... vélo pour aller au travail. L'aller est simple, à peu de chose près, il suffit de suivre les autres et (presque) la ligne 4 : Porte d'Orléans, Alésia, Denfert Rochereau, Port Royal, Luxembourg,  Saint-germain, Cité, Bd de Sébastopol puis de Strasbourg puis Magenta puis Barbès (on dirait pas comme ça, mais ça grimpe !), Ormano, Clignancourt, et on arrive enfin à Porte de Saint-Ouen pour se garer dans le parking du bureau, ouf ! Il est alors 10h00... Les retours, en revanche, sont plus chaotiques. De ma faute, je le concède... Le premier, j'oublie de tourner à la rue du Faubourg Saint-Martin et me retrouve à République ! J'arrive tout de même à me remettre sur la route et revenir sur la rue Saint-Jacques, complètement embouteillée à cause de des myriades de camions de CRS venus sans doute pour déloger les 3 étudiants grèviste de la Sorbonne... Et en plus, à côté de Louis-Le-Grand, ça monte, le Mont Ventoux c'est rien du tout à côté de ça ! Pour le second retour, un peu paniqué, je tourne trop tôt et me retrouve au Louvre !!! Passe par Montparnasse pour rejoindre Denfert, c'est sûr, j'ai du faire 16km à la place des 13. Pour le troisième retour, ça va, je prends le bon chemin et rentre sans autre pépin que d'avoir les cuisses en feu. Imaginer ! Faire en trois jours entre 75 et 80 km quand on n'est plus monté sur un vélo depuis... depuis... depuis une éternité (c'est d'ailleurs, grâce à ça, que j'ai enfin comprit, la célèbre citation de Woody Allen : franchement, c'est très très long à la fin).
Avec tout ça, sans doute vous demandez-vous pourquoi j'ai appelé cet article ainsi. En plus, je passe à côté des plus beaux endroits de la capitale, je ne devrais pas me plaindre (car je vais le faire). Ce lundi, je rentre à l'instant (ce qui me permet d'écouter la douce mélodie que mon voisin d'au-dessus produit avec un marteau... Je monte le voir sitôt après, ça va saigner), je décidai sur les conseil d'une amie de prendre un chemin plus en ligne droite pour revenir : donc, Porte de Saint-Ouen, Avenue éponyme (elle monte aussi), la Fourche, Avenue de Clichy, Place éponyme (z'avaient pas beaucoup d'imagination dans ce coin-là), rue d'Amsterdam, Saint-Lazare, rue Tronchet, la Madeleine, la Concorde, Saint-Germain, boulevard Raspail, Denfert, vous connaissez la suite...
Après mon premier trajet, j'avais acquis la certitude que le pire ennemi du cycliste était... le piéton. Lorsque les pistes cyclables sont sur LEUR trottoir, certains n'hésitent pas à VOLONTAIREMENT bousculer les cyclistes pour les faire tomber, les voitures et les motos préférant faire attention pour ne pas abîmer leur belle peinture métalisée à 300 euros (je connais les prix). En fait, il n'en est rien... Grâce eux, demain, je redeviens piéton et usager malheureux de la ligne 4. Un retour et TROIS accorchages ! Deux avec les voitures, et un avec un piéton. résultat, je suis revenu en marchant depuis Denfert, ma roue arrière étant de travers et touche le cadre (vais devoir me payer une aller-retour Porte de Sèvres en poussant mon vélo, la joie !). C'est donc remonter l'avenue du Général Leclerc, que j'eus une révélation : les gens, qu'ils soient à pieds, en scooter, en moto, en voiture, en camionnette, en 4x4, en tracteur reportent leur ras-le-bol des politiques cycliste de de la Noé sur les cyclistes qui deviennent alors une cible ! Ils sont l'ennemi de tout le monde et parfois même d'autres cyclistes (ceux qui grillent les feux rouges par exemple ; moi je ne peux pas, faut que je reprenne mon souffle et aussi parce que c'est super dangereux).
Pour finir, je citerai le Maître d'Armes (suite et fin), "Nous autres libres penseurs accomplissons parfois des miracles : Nous parvenons à réconcilier contre nous les croyants de tout bord !".

PS : bonne nouvelle, les travaux au dire du mini-pousse qui m'a ouvert, il y a deux minutes, sont finis. Finis ! Plus de marteaux, de perceuses, de scies, place au silence.

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