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Le Capharnaüm du Bonsaï
20 avril 2008

Heu... alors voilà.

Cette semaine, rien.
Non, je plaisante. J’ai vu deux films, comme d’hab. Deux films français. D’ailleurs, c’est une année exceptionnelle : jamais je n’ai vu autant de films français, sept (sur vingt-trois) jusqu’à présent. Évidemment, beaucoup de déchets. Un film excellent, deux moyens et je ne parle pas du reste. Cela dit, parmi les deux de la semaine dernière, il y a un moyen. Donc…

Les_Ch_tis C’est pas le moyen… C’est le pathétique. Sincèrement, je m’attendais à une très bonne comédie. Dix-sept millions de personnes ne peuvent pas se tromper. Pourtant, depuis l’élection présidentielle, je devrais le savoir : ils peuvent. Je devrais commencer par le résumé, mais il n’y a pas d’histoire. C’est une comédie, on doit rire, même beaucoup, mais un gag sur deux est téléphoné (le pire exemple est celui du fauteuil roulant, on devine MILLE ans en avance qu’il va se lever), un gag sur trois est issu un cliché ou d’un lieu commun (la mère possessive d’un célibataire trentenaire, timide, alcoolique mais drôle et gentil) ou d’une grossière caricature inutile (les sudistes qui ne connaissent ni la neige, ni le givre et qui s’imaginent que le nord de la France est similaire au nord de la Norvège). Autre chose, le Ch’timi. Et dire que j’en plaisantais avec l’ouvreur :
    _ Bonjour monsieur, « L’Ile de Nim », c’est en VF et ou en VO ?
    _ C’est en VF.
    _ Dommage. Je vais prendre alors une place pour « Bienvenue chez les Ch’tis ».
    _ C’est en VF aussi.
    _ Oui mais c’est leur vraie voix.
(Je sais, Jodi Foster se double elle-même car elle parle parfaitement français).
    _ Mais ce n’est pas sous-titré…
    _ Heu ?
Je montais alors dans les étages. Il avait raison. Ce n’est pas sous-titré et l’on en a bien besoin. Je ne comprenais qu’un mot sur quatre. Je suis persuadé que si je voyais un épisode de « Rome » d’une saison que je ne connais pas en finlandais sous-titré hongrois, je comprendrais de quoi il s’agit. Là, rien. Je suis sourd au ch’timi. Si bien que j’ai souvent (deux ou trois seulement) ri parce que j’étais entraîné par le rire de phoque d’un spectateur (onk, onk, onk, onk, ça fait rire tout le monde). Même dans « A la poursuite d’Octobre Rouge », dans la version française, les Russes parlent russe en sous-titré puis parlent français comme tout le monde. Alors pourquoi dans ce film, ils continuent à parler bizarre ? Ensuite, il n’y a pas de méchant dans l’histoire, pas de type désagréable avec les autres, cruel dans ses paroles, mauvais ou simplement caustique. C’est un conte de fée sans sorcière, un film de super héro sans super méchant, un film de cape et d’épée sans cape, sans épée, sans Anglais ou Allemand, un film d’action sans terroriste, bref, un navet, un sous-film, une histoire pathétique. C’est sans intérêt.

Sans_arme__ni_haine__ni_violence C’est le moyen, l’autre. Le premier, c’était « Les liens du sang », mais vous ne pouviez pas le savoir, je n’en ai pas parlé. Ici, l’histoire est celle un journaliste de Paris Match qui part au Chili entretenir Albert Spaggiari, le cerveau du casse de Nice, le casse du siècle. Les bandits repartent des coffres de la Société Générale avec 40 000 000 de Francs lourds, 25 000 000 d’euro de maintenant. C’est pas mal quand même, même si ce n’est que 0,05% de ce que l’on peut perdre avec un ordinateur. Ainsi, le journaliste va au travers de son « interview » avec Spaggiari nous faire découvrir le casse, son organisation, et un tout petit peu son personnage. C’est dommage puisque le garçon est le sujet du film. Certes, ce n’est pas un documentaire mais limiter le bandit à un type qui se grime, qui lance des vannes drôles et qui vit comme un roi, c’est un peu court. Surtout que ce n’est pas le plus important. Dans le film, il est présenté comme un petit photographe de province, qui a comme amis ses compagnons du bataillon de paras de la guerre d’Indochine et surtout qui aime faire le pitre. Encore une fois, c’est un gros raccourci pour dire que c’était un salopard de premier ordre, un fasciste de l’OAS, un admirateur des SS. Il a dans l’imaginaire collectif à peu près la même image de Jesse James alors que les deux avaient vécu à la même époque, ils seraient sans doute potes et que je jouerai sans scrupule ni hésitation le rôle Robert Ford. Mais tout cela, je l’apprenais après le film. Film qui est pas mal, pas mal du tout même. La corde psychologique est poussée un peu loin, mais l’ensemble est cohérent et la composition des acteurs très bonne. Même de celui qu’on ne voit pas à l’écran.

La semaine prochaine, vous aurez le plaisir de lire mes critiques de « passe-passe » et du « grand alibi ». Deux autres films français. C’est une grande année. En nombre de production s’entend. Pour l’instant, une seule a vraiment retenu mon attention.

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